Mode de vie
Alimentation
A l'instar des Grecs, pour le moins réservés au sujet de l'alimentation de La Gorgone, la méduse aquatique est peu loquace à ce sujet ! La plupart des méduses sont carnivores, se nourrissant aussi bien de plancton, que de proies beaucoup plus grosses. C'est grâce à leurs tentacules qu'elles paralysent leurs proies qu'elles amènent ensuite à leur bouche pour les ingérer. Les méduses se nourrissent d'animaux qu'elles viennent de capturer et ne sont donc pas nécrophages. On trouve également un type de méduse cannibale, s'attaquant à d'autres méduses, plus petites. De son coté, Méduse ne s'attaquait qu'à l'Homme, et, elle, ne dévorait pas ses sœurs Sthéno et Euryale.
Les cnidocytes
Les cnidocytes sont parmi les cellules les plus originales de la création ; elles sont par ailleurs les plus rapides. Ce sont en effet des cellules dotées de très grandes vacuoles (les cnidocystes), contenant le venin. Selon le type de venin qu'elles contiennent, on peut les classer. Leur particularité vient surtout du fait qu'elles possèdent un cnidocil, qui décèle le moindre contact avec un corps étranger. C'est aussi lui qui détecte tout changement de milieu. Une fois que le cil est entré en contact avec la cible, il se produit une réaction très rapide dans la cellule, aussi appelée mastocyte, qui conduit à l'évagination, c'est à dire l'ouverture violente, de cette même cellule. On pourrait comparer cette évagination à un réflexe tellement elle s'effectue rapidement. Dans le cnidocyste se trouve aussi un dard barbelé, imprégné de venin, c'est le cnidoblaste. C'est lui qui permet au venin d'atteindre la cible.
Un cnidocyte avant évagination
Un cnidocyté évaginé
Reproduction
La répartition originale des organes chez la méduse, comprend également la position des gonades, lieu où sont produits les gamètes. Ces organes sont situés autour du manubrium.
La reproduction des méduses se fait en deux temps :
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Premièrement, il y a production de gamètes dans les gonades, qui sont libérés dans l'eau où a lieu la fécondation. Il en résulte la formation d'un œuf et la naissance d'une planula, petite larve, qui, après quelques jours de nage vient se déposer au fond de la mer sur un rocher ou un autre support rigide. La planula fixée devient alors un polype qui se caractérise par un corps en forme de dés à coudre, cerclé à sa base de tentacules. C'est la voie sexuée.
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Ensuite, par voie asexuée, on observe un bourgeonnement des polypes dont l'apparence se rapproche de celles des méduses « adultes ». Ils restent ensemble et forment une colonie avant de se détacher et de vivre leur vie de méduse.
Un polype
Ces polypes ont l'étonnante caractéristique d'être immortels, tout comme l'étaient les Gorgones. S'il advenait, par exemple, qu'un polype soit coupé en deux, les deux parties se régénèreraient grâce à la modification des fonctions dans l'organisme des cellules spécialisées ; deux nouveaux polypes seraient donc ainsi créés. Cela explique leur forte prolifération.
Anecdote : dans un fjord norvégien, un pêcheur, il y a quelques années, sortit de l'eau deux méduses, arrivées dans le fjord par erreur, par les minces ouvertures de celui-ci sur la mer. Peu intéressé par ce genre de marchandise, il les rejeta à l'eau. Ce geste fut fatal pour le fjord car depuis ce jour, les méduses se sont développées à une vitesse énorme, ont colonisé l'espace aquatique et ont exterminé quasiment tous les poissons.
Il existe également chez certaines grandes méduses comme l' Aurelia aurita un mode de fécondation interne. Les spermatozoïdes dispersés dans l'eau sont recueillis par la femelle, à l'intérieur de laquelle a lieu la fécondation.
On trouve aussi un mode de reproduction au cours duquel il y a naissance d'une planula, par l'intermédiaire d'un œuf, qui se transforme ensuite directement en méduse, sans passer par le stade de polype.
Ainsi, on observe des modes de reproduction variables auxquels on peut ajouter celui de Méduse. En effet, elle mit au monde ses deux enfants Pégase et Chrysaor, par son cou, au moment même où Persée le lui tranchait.